Le sulfure d’hydrogène (H2S)



Le sulfure d’hydrogène se forme par fermentation anaérobie (en absence d’air ou d’oxygène) des substances organiques les plus diverses.

Les sources potentielles

Les sources naturelles de sulfure d’hydrogène sont variées ; il est notamment présent dans le charbon, le pétrole et le gaz naturel. Par ailleurs, de nombreuses activités industrielles peuvent dégager du sulfure d’hydrogène résultant de réactions chimiques sur des composés soufrés (raffinage et cracking de pétroles riches en soufre, vulcanisation du caoutchouc, fabrication de la viscose, tanneries, traitement acide en station d’épuration ...).

Les effets sur la santé

Le sulfure d’hydrogène est facilement reconnaissable à très faible concentration à son odeur "d’œuf pourri". Son seuil olfactif est de : 11 µg/m3.

Dès 100 ppm (1 ppm=1420 µg/m3), il peut provoquer :

  • Une irritation des muqueuses oculaires et respiratoires (sensation de brûlure, inconfort, photophobie, conjonctivite, rhinite, dyspnée, oedème pulmonaire retardé, céphalée, nausée, perte de connaissances brèves...) pouvant aller jusqu’à l’oedème cornéen,
  • Des troubles du système nerveux : céphalées, fatigue, insomnie, troubles de la mémoire,
  • Des troubles digestifs : nausée, anorexie, douleurs abdominales ...

A partir de 500 ppm (1 ppm=1420 µg/m3)

  • les symptômes sont une rapide perte de connaissance, un coma accompagné de troubles respiratoires, d’un oedème pulmonaire, de troubles du rythme cardiaque et de modifications tensorielles.
  • Si l’exposition n’est pas interrompue, la mort survient rapidement. Dans le cas contraire, la récupération est rapide mais il est possible de développer une encéphalopathie réversible et de conserver des séquelles neuro-psychiques (troubles du comportement, amnésie, hallucinations ...) ou respiratoires.

Aux concentrations supérieures à 1000 ppm (1 ppm=1420 µg/m3), le décès survient en quelques minutes.

Réglementation

Il n’y a pas de réglementation en air ambiant extérieur pour l’hydrogène sulfuré.

Valeurs guides de l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) :

  • 150 µg/m3 en moyenne journalière
  • 7 µg/m3 sur ½ heure