L’air à l’intérieur des locaux

Selon une étude de l’ADEME nous passons 90% de notre temps à l’intérieur des locaux, où les sources de pollution de l’air sont multiples. Elles sont liées aux occupants eux-mêmes, à leurs activités (tabagisme, bricolage, ménage, etc.), aux matériaux de construction (revêtements de sols et de murs, peintures, matériaux d’isolation) ainsi qu’aux équipements du bâtiment (système de production d’eau chaude, de chauffage, d’air conditionné). Un certain nombre de polluants de l’air intérieur proviennent également de la pollution atmosphérique extérieure.

Tout comme en extérieur, l’air que l’on respire à l’intérieur des locaux peut avoir des effets sur le confort et la santé, depuis la simple gêne - odeurs, somnolence, irritation des yeux et de la peau - jusqu’à l’aggravation ou le développement de pathologies comme par exemple les allergies respiratoires. Les problèmes de pollution intérieure et l’interaction complexe entre le bâtiment, son utilisation et les individus qui y vivent ou y travaillent sont de mieux en mieux connus. Mais des difficultés demeurent pour déterminer la contribution de la qualité de l’air intérieur à certaines maladies et évaluer les risques liés à l’environnement intérieur. L’impact sur la santé publique de nombreux mélanges polluants complexes, souvent de faible concentration, est encore mal identifié. C’est tout l’enjeu de la notion d’exposition intégrée qui prend en compte l’ensemble des polluants auxquels un individu est soumis au cours d’une journée.

Les mesures de la pollution de l’intérieur

L’Observatoire de la qualité de l’air intérieur a été lancé officiellement le 10 juillet 2001 ; sa mise en œuvre a été confiée au CSTB (Centre Scientifique et Technique du Bâtiment). Cet observatoire est chargé de mettre en place à l’échelle nationale un dispositif de collecte de données sur les polluants de l’air dans les locaux privés et dans les différents lieux de notre environnement intérieur. Le premier état national de la qualité de l’air intérieur dans les logements a été rendu public le 21 novembre 2006. Il a été établi à partir des investigations réalisées dans le cadre de la Campagne Nationale Logements, menée par l’Observatoire de la Qualité de l’Air Intérieur entre 2003 et 2005.

Les Associations Agréées de Surveillance de Qualité de l’Air, dont l’Atmo Réunion, peuvent être amenées à réaliser des mesures de la pollution atmosphérique à l’intérieur des locaux publics.

Pour en savoir plus : le site internet de l’Observatoire de la qualité de l’air intérieur.