Le dioxyde de soufre (SO2)



D’une manière générale, les rejets de SO2 sont dus en grande majorité à l’utilisation de combustibles fossiles soufrés (charbon, coke de pétrole, fuel lourd, fuel domestique, gazole).

Les sources

D’après le CITEPA (centre interprofessionnel technique d’études de la pollution atmosphérique), à La Réunion, les émissions totales de SO2 s’élèvent en 2007 à 7,1 kt. La transformation de l’énergie est le secteur qui génère la quasi-totalité des émissions de SO2. La production d’électricité est le principal contributeur avec 96 % des émissions. Ces émissions proviennent principalement des chaudières des Compagnies Thermiques de Bois-Rouge et du Gol et des moteurs de la centrale EDF du Port. Le secteur émetteur suivant est l’industrie manufacturière laquelle, avec 3 % des émissions, parait presque anecdotique.

Il est également important de noter que les émissions naturelles liées au volcan du Piton de la Fournaise peuvent générer de grandes quantités de SO2, les estimations pour les émissions d’origines volcaniques pour l’année 2007 s’élèvent à des valeurs trois ou quatre fois supérieures au total présenté.

Les effets sur la santé

Le SO2 est un irritant des muqueuses, de la peau, et des voies respiratoires supérieures (toux, gène respiratoire). Il agit en synergie avec d’autres substances, notamment avec les fines particules. Comme tous les polluants, ses effets sont amplifiés par le tabagisme.

Les effets sur l’environnement

Le dioxyde de soufre se transforme en acide sulfurique au contact de l’humidité de l’air et participe au phénomène des pluies acides.
Il contribue également à la dégradation de la pierre et des matériaux de nombreux monuments.

Réglementation

Les valeurs réglementaires sont issues du Décret N° 2010-1250 du 21 octobre 2010. Les seuils d’information et les seuils d’alerte sont surveillés tous les jours (7j/7j).

  • Objectif de qualité : 50 µg/m3 en moyenne annuelle
  • Seuil de recommandation et d’information : 300 µg/m3 en moyenne horaire
  • Seuil d’alerte : 500 µg/m3 en moyenne horaire (dépassé pendant 3 heures consécutives)
  • 2 valeurs limites pour la protection de la santé humaine : 350 µg/m3 en percentile 99,7 des moyennes horaires (soit 24 heures de dépassement autorisées pour l’année civile), et 125 µg/m3 en percentile 99,2 des moyennes journalières (soit 3 jours de dépassement autorisés par année civile).
  • Niveau critique pour la protection de la végétation : 20 µg/m3 en moyenne hivernale (du 1er octobre au 31 mars) et 20 µg/m3 en moyenne annuelle.